L’histoire
de la chapelle de la Consolation a commencé en 1864 lorsque le dernier
curé de la paroisse
est arrivé à Pierrelongue.
Découvrant
forcément le rocher surplombant le petit village de Pierrelongue d’une
hauteur de 20 mètres
le curé Jules-Joseph PASCALY en a sûrement fait l’ascension par
le sentier de muletiers qui existait
en lieu et place de la rampe
d’escaliers actuelle. Il a dû découvrir de vieux vestiges et ruines
d’une petite
chapelle St Joseph et de l’ancien donjon qui avaient été
construits au
moyen-âge; ce dernier pour
surveiller la vallée de l’Ouvèze et protéger
ainsi le
château féodal appartenant à la famille
Adhémar,
bien connue dans la région. Puisque un donjon avait été bâti
ici, pourquoi pas une chapelle ?
Et c’est peut-être ainsi que
l’idée a germé et que le curé Pascaly a mis tout en œuvre pour bâtir
cette
chapelle, qu’il a voulue, dédiée à la Vierge Notre Dame de la
Consolation en la mémoire des victimes
de la guerre de 1870.
La
tâche ne fut pas simple car le village était déjà doté de sa petite
église datant du XVI
ème siècle
et
l’Evêché ne fut pas favorable pour financer la construction d’un second
édifice.
Qu’à cela ne tienne, le curé partit avec son bâton de pèlerin,
frappant aux portes des « Grands et
Puissants de ce monde »
pour expliquer son projet et réunir les dons privés nécessaires.
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Les heures de visites sont de 14H30 à 18H30 les lundi, mercredi et dimanche. |
Mais
l’argent n’est pas tout, la construction nécessita le travail des
hommes ; il les trouva à Pierrelongue
les habitants pour
une bonne part participant à son édification donnant leur force, leur
sueur et
sûrement pour certains, leur vie.
Une petite croix figée dans
le rocher pourrait bien attestée des accidents qui ont pu s’y produire.
C’est ainsi que fut
construite la chapelle et sa crypte entre 1896 et 1906. La mise en
place de la statue
de la Vierge de la Consolation concrétisa la
fin des travaux ; cette statue de bronze de 3 mètres de haut,
de
600 kg fut donnée par la Duchesse d’Uzès, personnage emblématique de la noblesse de la Vallée
du Rhône,
descendante de la famille La Veuve-Clicquot. Elle en fit elle-même le
croquis.
Mais à
peine terminée, les problèmes ont commencé.…..
Un
avenir incertain
Effectivement
le 9 Décembre 1905, fut votée en France la loi de Séparation des biens
de l’Etat et de
l’ Eglise. Comme dans beaucoup de villes et villages de
France, le Curé Pascaly soutenu par les
Pierrelonguais
ne fut pas d’accord pour que la chapelle devienne
propriété de l’Etat et décida de
s’en séparer en la vendant à un
particulier, un pâtissier de Buis-les-Baronnies.
Quelques années plus
tard, l’entretien et les réparations d’un tel bâtiment devenant très
onéreux,
ce propriétaire revendit la chapelle à l’Evêché de Valence.
Par la suite et comme le Curé Pascaly
mourût en
1910 ( il repose
dans la crypte de sa chapelle où il avait fait faire son tombeau et
demandé
d’y être inhumé ; ses dernières volontés n’ont pu être
réalisées qu’en 1952 ), la chapelle se
trouva
sous l’unique protection des Pierrelonguais et des curés de
Mollans sur Ouvèze (commune voisine de
Pierrelongue) qui se succédèrent
pendant des dizaines d’années ; ce sont eux qui eurent l’idée
d’organiser les premières visites de la chapelle pour subvenir à son
entretien.
Au début de la période touristique, et comme l’Evêché était
désireux de la vendre, elle intéressa
quelques investisseurs en tout
genre. Ceci déclencha la prise de conscience de la population et il fut
décidé de créer l’Association Culturelle de Sauvegarde de la Chapelle
en 1978 .
l’Association
Culturelle de Sauvegarde de la Chapelle
A
partir de cette date, l’association formée de quelques bénévoles n’a eu
de cesse de protéger cet édifice
si particulier et de le faire vivre.
C’est
ainsi qu’en 1983 et avec l’aide de l’association « Trésors
Drômois », un petit musée d’art sacré
fut aménagé dans la crypte.
Rassemblant de beaux objets religieux provenant de plusieurs paroisses
voisines, ce musée agrémente et complète la visite de la chapelle.
Des
travaux importants de la toiture et du sol de la chapelle ont été réalisés il y a une dizaine d’années
ainsi que
la rénovation de l’autel.
Il
va sans dire que ces travaux d’importance ne peuvent être réalisés
qu’avec des finances importantes.
La chapelle, juchée sur son rocher,
est malheureusement sujette à beaucoup de catastrophes
naturelles et
climatiques. Ainsi, elle se souvient encore du tremblement de terre de
1952 puisque
les arches de ses vitraux sont fissurées, certains de
ceux-ci sont cassés. Elle se souvient
aussi de la foudre
qui est tombée sur le parvis en juin 2008 créant des fissures et des infiltrations d’eau dans la crypte.
Monument
non classé
aux monuments historiques, il ne reçoit donc pas de subvention de la
part de l’ Etat.
C’est
dans un esprit de protection et de maintien de
notre patrimoine qu’aujourd’hui encore, une poignée de
bénévoles pierrelonguais s’obstine à organiser visites payantes pour
les touristes et certaines manifestations tout au long de la belle
saison.
| En 2017, une restauration d'importance a été effectuée à l'intérieur de la chapelle (peintures et restauration d'un vitrail).
Les heures de visites sont de 14H30 à 18H30 les lundi, mercredi et dimanche.
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